Le self-management existe aussi dans les soins infirmiers. Dans ce nouvel article vous allez apprendre une bonne nouvelle pour les soins infirmiers à domicile 🙂
Oui c’est une bonne nouvelle car le self-management permet aujourd’hui aux infirmiers d’avoir une meilleure qualité de vie au travail, de véritablement investir la relation soignant/soigné et surtout de ne plus faire des soins à la chaîne comme cela existe encore à certains endroit… Lisez bien l’article jusqu’au bout car ça pourrait bien vous plaire 😉
N’hésitez pas à télécharger votre quiz gratuit pour les études d’infirmier si ce n’est pas déjà fait 😉
Self-Management Buurtzorg : Rappel des faits
Il y a un an je suis tombé sur un article sur Buurtzorg une entreprise lancée par un infirmier néerlandais aux Pays-Bas. Le concept semblait très prometteur et me paraissait flou. Jusqu’à ce que j’apprenne qu’un porteur du projet travaillait à adapter Buurtzorg en France : Guillaume Alsac (www.soignonshumain.com)
J’ai donc assisté à la réunion d’information qu’il a organisé à Toulouse le Vendredi 21 Septembre 2018. Cette réunion a au final réunit beaucoup d’entrepreneurs et de porteurs de projets. Je vous recommande d’assister à ce genre de réunion pour éviter de vous sentir isolé si vous êtes un porteur de projet ou même un professionnel !
Je vais donc vous résumer le contenu de cette réunion, évoquer les perspectives nouvelles que cela apporte en France et vous pourrez regarder l’interview vidéo que je vous ai préparé 😉
Sel-Management Buurtzorg kezako ?
Buurtzorg signifie « Soins de proximité » en néerlandais. En 2006, Jos de Blok, un infirmier entrepreneur a décidé de replacer les soins au coeur du travail infirmier et de revenir à notre métier fondamental du prendre soin d’avant les année 1980 où des logiques de rentabilité entraînant des excès sont apparu et ont peu à peu fait perdre le sens premier de notre profession du prendre soin et déshumanisé la relation soignant/soigné : 2 minutes pour poser un bas de contention, 10 minutes pour se rendre chez un patient, etc. Jos de Blok a ainsi conceptualisé et formalisé une organisation des soins infirmiers tournée vers l’efficacité et notre coeur de métier : prendre le temps d’un soin de qualité.
Bien entendu la France n’est pas comparable aux Pays-Bas car nous n’avons pas le même système de santé. Toutefois la plus-value du self-management inspiré de Buurtzorg demeure l’aspect qualitatif du temps passé auprès des personnes soignées et la gestion des conflits en équipe.
Aujourd’hui l’entreprise de Jos de Blok détient près de 20% du marché des soins à domicile aux Pays-Bas et a permis d’améliorer significativement la qualité du travail des soignants ainsi que la prise en soin des personnes.
Je ne rentrerais pas dans les spécificités propres aux Pays-Bas et à la France car ce n’est pas le sujet de l’article. Je vous relaie l’info pour que vous puissiez vous faire une idée vous-mêmes et voir si cette manière d’exercer le soin à domicile peut vous intéresser en tant futur diplômé ou diplômé 😉
Self Management Buurtzorg comment ça marche ?
- Une équipe de 4 à 7-12 IDE maximum se regroupe en fondant une association loi 1901 à but non lucratif.
- Elles travaillent à une prise en soin globale de la personne en favorisant l’éducation thérapeutique autour de l’autonomie de la personne. Elles prennent le temps nécessaire qu’il faut avec la personne soignée et priorisent les soins en impliquant le réseau de proximité de la personne soignée pour les actes de sa vie quotidienne.
- Un coach tiers vient étayer le travail d’équipe infirmière afin de gérer les conflits, améliorer la communication et les savoir-être de l’équipe.
- Une convention d’affiliation lie les associations infirmières afin de mutualiser les moyens dont elles disposent individuellement.
- Les IDE facturent leurs actes et sont payées par les CPAM. La comptabilité est externe et centralisée (afin de libérer du temps pour le soin), la gouvernance est bénévole les 4 premières années.
Vous pouvez retrouver la présentation en anglais ici : présentation en anglais
3 règles régissent les associations inspirées du modèle Buurtzorg :
1- une équipe de 4 infirmiers minimum qui se réuni une fois par mois
2- une équipe à l’équilibre financier ( 4 x 15 000€ minimum de revenus)
3- une mesure de la qualité des soins via un référentiel standardisé
Regardez l’interview de l’association Soignons Humain qui a déjà adapté Buurtzorg en France :
Cette nouvelle forme d’organisation a été étudiée et théorisée par Frédéric Laloux avec son livre Reinventing Organizations. Il m’a fallu du temps pour comprendre comment concrètement le self-management se formalise.
Actuellement 3 premières équipes inspirées du modèle Buurtzorg ont été créées dans les Hauts-de-France. Ce sont 3 associations loi 1901 à but non lucratif. L’objectif à terme est de regrouper ces associations sous une fédération afin de mutualiser les coûts de fonctionnement et les moyens.
Enfin, certaines CPAM et institutions adoptent actuellement le modèle des entreprises dites « libérées ». Elles remettent ainsi du sens dans le travail que font les femmes et les hommes au sein de leur organisation.
Quelques ressources :
- Le site officiel Buurtzorg
- Site internet Soignons Humain des porteurs du projet en France
- Facebook « Pour Adapter Buurtzorg En France«
- Très bon article d’Alternative Economique pour aller plus loin
Que pensez-vous de Buurtzorg ? En aviez-vous déjà entendu parler ? Aimeriez-vous travailler dans ce type d’organisation ? N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires.
PS : Partagez l’article autour de vous 👍 pour faire connaître cette nouvelle opportunité de travail infirmier
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