On appelle souvent les infirmiers des soignants. Plus souvent, on traite des symptômes plus qu’on ne soigne réellement. Connaissez-vous ces 2 empoisonneurs de soignant qui à forte dose peuvent littéralement vous tuer ?
Il y a deux tueurs chez les soignants. Non il ne s’agit pas de la drogue ni des accidents de la route… Quoi que les soignants y sont aussi fortement exposés, surtout les lendemains de fête de retard au travail…
Ennemi numéro 1 : la fatigue
La fatigue endort votre cerveau. Du moins des parties du cerveau (ça a été démontré scientifiquement). Si bien que sur le long terme le cerveau s’habitue à cette contrainte et finit simplement par se débrancher. A la longue viennent les maladies psychosomatiques. Puis, si on ne fait rien, les maladies physiques et puis la mort. C’est mon regard. Comme vous vous en doutez je ne vais pas vous exposer une étude scientifique avec des références. Je suis certains que vous la liriez même pas en entier si tel était le cas, souvenir de mémoire de fin d’étude où la production prime sur la qualité de réflexion du travail… Mais passons.
La fatigue est un vrai problème. Si vous êtes fatigué, vous devez tout arrêter et dormir, vous reposer et récupérer. Un soignant a par exemple attendu 1 an avant de récupérer de 1 an d’accumulation de fatigue. Il a dû se rendre compte qu’il était fatigué une fois le burn-out déclaré, en consultation chez son médecin. Une aide-soignante par exemple, voulait tellement gagner d’argent qu’elle travailler jour et nuit. Résultat ? Elle a finit elle et sa voiture sous un camion. N’attendez pas que ça vous arrive.
La fatigue empêche toute personne normale de fonctionner normalement. Vos capacités de réflexion sont amoindries, vos réflexes inexistants, puis cela a un impact sur vos relations familiales puis, sur votre propre épanouissement personnel.
Ennemi numéro 2 : la gestion des émotions
Ce point est inexistant dans le travail infirmier. On l’aborde parfois en IFSI, surtout pour un aspect pratique: respecter la limite professionnelle du soin sans se laisser impacter par la souffrance d’autrui. Enfin voyons ! Tous les soins sont toujours influencés par l’état émotionnel du soignant ! Vous devez bien prendre conscience de ce problème. En effet, la gestion des soins est une gestion comptable opérée depuis les ministères qui n’ont aucune réalité du terrain. Donc c’est à vous de prendre soin de vous pour vos soins quotidiens. Ce n’est surement pas un psy qui vous aidera à lutter contre cet ennemi silencieux.
Gérer vos émotions permet de créer un mur étanche entre votre vie personnelle et le travail que vous réalisez. Plus encore, la gestion des émotions vous permet de terminer plus rapidement vos soins avec plus de succès et de satisfaction pour les personnes soignées. En effet, en apprenant à gérer correctement vos émotions, vous avez un impact positif sur les émotions des personnes soignées. Pas toute, mais une grande partie.
Conclusion
En psychiatrie on dit souvent : la première fois fait loi. C’est un peu vrai avec tout le monde d’une façon générale. Quand un patient vous voit débarquer chez lui, il se fait une première impression. Si vous êtes fatigué et que vous ne gérez pas correctement la relation émotionnelle qui se joue dans le soin, le patient aura une image négative de vous (même si vous êtes une personne bien).
Alors je sais que ce n’est pas ce qu’on vous a appris à l’école ou en stage. Mais dans la réalité, lorsque vous « soignez » 20 personnes chaque jour de la semaine (du lundi au dimanche), vous développez votre propre savoir-faire. Vous comprenez très rapidement que si vous voulez durer dans ce métier, vous devez développer votre intelligence émotionnelle. Car non seulement elle vous sauvera la vie, mais en plus, elle rendra les soins plus agréables, même pour les pires de vos patients.
Portez-vous bien.
Un livre pour commencer à s’intéresser sur le sujet est celui de Daniel Goleman, psychologue américain, L’intelligence émotionnelle (vous trouverez la couverture ci-dessous). Ce livre est un bon début qui vous permettra de prendre conscience que votre intelligence opère aussi avec vos émotions et pas seulement votre niveau d’analyse, de raisonnement logique, ni votre capacité à mémoriser. Un livre dont je vous recommande la lecture pour une dizaine d’euros seulement…
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