3 étapes pour gérer les relations toxiques au travail

Vous êtes professionnel du soin. Vous avez donc eu vos cours « normaux » sur les types de personnalité dans l’unité d’enseignement UE 2.6 Processus Psychopathologiques. Beaucoup d’entres-nous côtoyons des personnes toxiques, parfois même sans le savoir. Dans cet article nous allons aborder comment gérer ce type de relation au travail.

Quelques chiffres…

On entends beaucoup parler des pervers narcissiques. Comme tout sujet qui se diffuse rapidement dans notre société, ces sujets à la mode sont vu partout, et parfois on a l’impression d’avoir affaire à certains individus malveillants alors que ce n’est pas forcément le cas. 2 à 3% de la population est touchée par de handicap. Nous avons donc 2 à 3 personnes sur 100 autour de nous avec ce type de « problème » à priori… Rendez-vous compte, nous ne parlons que des pervers narcissiques. Mai il existe beaucoup de personnes susceptibles d’avoir d’autres troubles psychiques et d’entretenir des relations toxiques avec leurs collègues au travail : manque de limites, manipulation, mensonges, agressions psychologiques, etc.

Le problème du management en entreprise

Le problème du management est qu’il est principalement vertical. D’où l’intérêt des actions de coaching professionnels pour soutenir et former les salariés à adopter eux-mêmes de bons réflexes relationnels. Mais ces interventions coûtent souvent chers et sont méconnues de la plupart des organisations à faible moyens économiques.

Les organisations sont faites principalement des personnes qui les composent

Les formations de type vertical du cadre vers les salariés ont des bénéfices limités. C’est pourquoi certaines organisations font appel à des actions de coaching. Ces actions dans un premier temps permettent de sensibiliser puis, après quelques rappels, d’implémenter une nouvelle approche relationnelle ou de communication au sein des groupes. Dans le pire des cas elles permettent aux salariés de prendre du recul sur leur travail et parfois de libérer la parole, trop souvent peu utilisée.

Les relations toxiques au travail sont la bête noire des équipe. Cela conduit à des arrêts de travail, des démissions, des problèmes plus ou moins conséquents au sein de l’organisation. Mais revenons au sujet qui nous intéresse…

Comment identifier un ou une collègue au relationnel toxique ?

La première étape, qui est souvent difficile à cerner compte tenu du stress que l’on peut déjà avoir au travail, est d’être à l’écoute de ses émotions

Généralement le contact avec une personne dite « toxique » (sans connotation péjorative), vous procurera un mauvais feeling. Vous allez sentir des incohérences, un certain malaise. Il est donc important d’effectuer souvent une vérification de vos émotions durant votre journée de travail. En plus de cela, cela vous permettra d’avoir d’avantage conscience de votre niveau de forme et d’énergie.

Le seconde étape est primordiale : il s’agit de garder vos distances

Comme dans une relation de soin, vous devez garder vos distances avec la personne qui a un comportement malveillant envers vous.

Enfin, la troisième étape, il s’agit d’imposer vos limites

Vous devez savoir dire non, avec bienveillance et sans paroles critiques ou blessantes.

C’est tout. Mais c’est déjà beaucoup ! Ces 3 étapes impliquent des mécanismes assez poussés qui, si vous n’y prêtez pas attention, si vous n’êtes pas formé vous pouvez facilement perdre le contrôle. Par exemple, des outils comme la communication non violente peuvent vous aider à garder votre calme dans des situations très problématiques.

Le maître mot derrière cette posture relationnelle et de vous faire respecter. De garder une communication adulte exempte de toute mauvaise interprétation, neutre et bienveillante en imposant vos limites.

Les situations où il ne faut pas hésiter à taper du poing sur la table

Ce point n’est jamais abordé par la plupart des magazines ou autres sites d’informations. Pourtant, c’est celui qui fera une grande différence dans votre carrière professionnelle.

Parfois il arrive qu’on se retrouve dans des situations de harcèlement ou d’abus de pouvoir sans solution satisfaisante à notre portée. L’hôpital regorge d’exemple notamment avec certaines personnalités toxiques à des postes hiérarchiques qui n’hésitent pas à vous mettre la pression pour rien. Souvent on n’a pas les bonnes infos, on ne connaît pas bien la loi et on courbe l’échine maladroitement. Ou bien, même si on cherche à être bienveillant, on voit bien qu’on se fait marcher dessus sans aucune forme de respect.

Gardez toujours à l’esprit que :

dans un bureau il existe toujours une porte ouverte pour vous lever et partir séance tenante
qu’un contrat de travail n’est qu’un engagement écrit. En aucun cas vous n’avez à subir des conditions qui ne vous conviennent pas. Dans ce cas, et cet unique cas, agir (en restant bienveillant) puis réfléchir ensuite est la seule solution à adopter.

Dans les cas extrêmes, certaines personnes abandonnent leur poste. Il n’y a pas de bien ou de mal. Comme je vous le dit, un contrat est un engagement entre deux partie, il peut toujours être rompu à tout moment, sous n’importe quelle condition. Il existe des tas de manières de rompre un contrat de travail.

Ce sujet est très dense et tout le monde vit des situations différentes. Lorsque j’étais étudiant j’ai refusé un emploi d’aide-soignant dans un hôpital public car j’estimais que les conditions de travail n’étaient pas respectées pour le bien-être et la sécurité des personnes soignées et du personnel. Lorsqu’on vous met la pression dans un bureau à 2 personnes contre 1 en vous menaçant de vous interdire de venir travailler dans cet hôpital pour le restant de votre carrière, vous apprenez rapidement à vous positionner. Le maître mot est de vous respecter et de ne jamais accepter quelque chose de la part d’un collègue ou d’une hiérarchie sans votre consentement et surtout… sans vous sentir bien. Cet hôpital ou plutôt ce service particulier, a par la suite reçu des avertissements de la part de l’ARS indépendamment de ma mauvaise expérience avec eux.

Pour aller plus loin j’ai mis en place un accompagnement où j’aborde ce type de problématique. Parfois il suffit juste d’un petit coup de pouce pour renverser la vapeur.