LES RAPAT’ DE TOM – BREF, JE FAIS UN RAPATRIEMENT…
ÉPISODE 11
BREF, JE FAIS UN RAPATRIEMENT…
Je me suis couché tôt (tout est relatif). Mais je dois me lever tôt, a 4h du matin, l’heure ou plus rien n’est relatif. Je pars pour Tarbes où je vais chercher une patiente avec qui je prends l’avion pour Lille. J’ouvre les yeux, il est 4h21. Je referme les yeux. Je rouvre les yeux, me rends compte que je suis plus qu’à la bourre. Je saute de mon lit (littéralement), je me cogne le tibia sur le rebord du lit. J’ai mal.
Je fonce à la douche. Je reviens en courant. J’ai oublié de prendre mes habits. Je repars à la douche et je me cogne l’épaule contre la porte. J’ai mal, encore.Je me rince et me savonne en même temps. C’est pas très efficace mais j’ai pas le temps. Je saute dans mon pantalon, littéralement. En équilibre sur un pied, j’enfile mon tee-shirt en essayant de trouver le trou de la jambe. Je suis habillé, je cours à la voiture. Je démarre, commence à reculer. J’oublie d’ouvrir le portail.
Je jure (fort), et j’appuie sur la télécommande. Le portail s’ouvre, je sors de chez moi. Il est 4h29. Je roule jusqu’au péage. Je passe le péage il est 4h31. Je dois prévenir l’ambulancier que je suis en retard. Réflexion faite il a déjà dû s’en aperçevoir. Je dois quand même l’apeller pour lui dire que je vais arriver. Problème, je n’ai pas son numéro.
J’appelle mon boss. Il est 4h35. Je lui explique que je ne me suis pas réveillé mais que j’arrive. Bizarrement il reste très calme, me demande dans combien de temps je serais la. J’ai une heure de route, je dis : « J’arrive dans 30 minutes. » J’accélère en priant pour que ma voiture ne tombe pas en panne, qu’aucun animal ne traverse devant moi, et que ma voiture ne tombe surtout pas en panne.
J’arrive enfin à destination. Il est 5h pile. Nous partons pour Tarbes. J’ai l’impression que ma tête va exploser, que mon coeur va sortir de ma poitrine et que je peux vomir à tout moment. Malgrès tout, je m’endors.
Nous arrivons à destination, il y a du brouillard. Réflexion faite, c’est moi qui suis dans le brouillard, il fait beau, mais pas dans ma tête. L’ambulancier a rattrapé le temps perdu pendant que je dormais.
Nous avons le temps d’installer notre patiente sur le brancard. L’infirmière lui demande si elle veut prendre un petit déjeuner. Elle répond « non », j’accepte à sa place. Le café est salvateur pour ma tête, pas pour mon estomac, tant pis.
Sans perdre plus de temps, mon estomac, ma patiente et moi-même suivons l’ambulancier. Une fois la patiente installée, nous sommes pile poil dans les temps, parés à partir et à peu près réveillés.
Quelque chose ne va pas. L’ambulancier me regarde, je le regarde, il me regarde, nous nous tournons vers la patiente. Il demande : « Vous n’avez pas de bagages? »